L'État argentin a récupèré le contrôle d'une compagnie hier privatisée par l'ancien président argentin Carlos Menem au bénéfice du groupe espagnol Repsol. l'Argentine se donne ainsi les moyens d'une maîtrise et d'une politique publique de l'énergie. Cette multinationale détenait jusqu'ici, dans ce pays, un tiers de la production nationale, 52% des capacités de raffinage ainsi que 1600 stations services.
Cette récupération est aussi un signal fort adressé aux transnationales plus habituées jusqu'ici à dicter leur loi. Aujourd'hui, la loi argentine s'impose dans un secteur décisif et prime sur les instances et les règles internationales édifiées pour protéger les investissements et les capitaux des principales puissances de la planète. Ces règles, mises en place avec la participation des gouvernements de l'Union européenne, visent à imposer une concurrence libre et non faussée en cherchant à empêcher toute maîtrise publique, toute possibilité de nationalisation.
Le Parti communiste français se félicite de ce choix argentin, un choix de souveraineté qui entre en contradiction avec les règles du capitalisme financier et du néolibéralisme.
La décision des autorités argentines suscite de nombreuses réactions agressives. Le gouvernement espagnol brandit la menace de représailles et en appelle à la solidarité des autres États. L'Union européenne a mis en garde le gouvernement argentin contre toute atteinte aux privilèges des capitaux européens. Hillary Clinton a considéré que l'Argentine devra « se justifier et assumer ses responsabilités ». Ces réactions sont inacceptables.
La récupération nationale annoncée par Cristina Fernandez de Kirchner donne la majorité des actions à l'Etat argentin. Elle est d'une grande portée politique : elle permet la maîtrise de l'exploitation des ressources pétrolières et donne au peuple argentin les moyens d'une politique énergétique nationale.
Repsol a fait fortune en exploitant les ressources pétrolières d'Argentine. Cette multinationale a multiplié ses ventes par plus de deux grâce à la hausse des prix. Entre 1999 et 2011, ses revenus ont atteint 16,4 milliards de dollars et 13,2 milliards ont été versés en dividendes aux actionnaires. Ce qui explique l'absence des investissements nécessaires pourtant légitimement exigés par l'Argentine en vertu des contrats signés.
La Présidente Cristina Kirchner avait à de multiples reprises demandé l'arrêt de cette fuite de capitaux et de la hausse des prix.
Le Front de Gauche et le PCF font eux-mêmes le choix d'une maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l'énergie. La France et l'Union européenne devraient soutenir le choix de l'Argentine et coopérer avec ce pays et avec l'ensemble de l'Amérique latine.
Parti communiste français
Paris, le 18 avril 2012.
Cette récupération est aussi un signal fort adressé aux transnationales plus habituées jusqu'ici à dicter leur loi. Aujourd'hui, la loi argentine s'impose dans un secteur décisif et prime sur les instances et les règles internationales édifiées pour protéger les investissements et les capitaux des principales puissances de la planète. Ces règles, mises en place avec la participation des gouvernements de l'Union européenne, visent à imposer une concurrence libre et non faussée en cherchant à empêcher toute maîtrise publique, toute possibilité de nationalisation.
Le Parti communiste français se félicite de ce choix argentin, un choix de souveraineté qui entre en contradiction avec les règles du capitalisme financier et du néolibéralisme.
La décision des autorités argentines suscite de nombreuses réactions agressives. Le gouvernement espagnol brandit la menace de représailles et en appelle à la solidarité des autres États. L'Union européenne a mis en garde le gouvernement argentin contre toute atteinte aux privilèges des capitaux européens. Hillary Clinton a considéré que l'Argentine devra « se justifier et assumer ses responsabilités ». Ces réactions sont inacceptables.
La récupération nationale annoncée par Cristina Fernandez de Kirchner donne la majorité des actions à l'Etat argentin. Elle est d'une grande portée politique : elle permet la maîtrise de l'exploitation des ressources pétrolières et donne au peuple argentin les moyens d'une politique énergétique nationale.
Repsol a fait fortune en exploitant les ressources pétrolières d'Argentine. Cette multinationale a multiplié ses ventes par plus de deux grâce à la hausse des prix. Entre 1999 et 2011, ses revenus ont atteint 16,4 milliards de dollars et 13,2 milliards ont été versés en dividendes aux actionnaires. Ce qui explique l'absence des investissements nécessaires pourtant légitimement exigés par l'Argentine en vertu des contrats signés.
La Présidente Cristina Kirchner avait à de multiples reprises demandé l'arrêt de cette fuite de capitaux et de la hausse des prix.
Le Front de Gauche et le PCF font eux-mêmes le choix d'une maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l'énergie. La France et l'Union européenne devraient soutenir le choix de l'Argentine et coopérer avec ce pays et avec l'ensemble de l'Amérique latine.
Parti communiste français
Paris, le 18 avril 2012.
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